Sunday, July 26, 2015

Aurélie Muller « Rien n’est joué à l’avance »


Doyenne de l’équipe de France d’eau libre qui s’alignera aux championnats du monde de Kazan, Aurélie Muller (25 ans) a accepté de nous révéler ses ambitions ainsi que les coulisses de sa discipline. Immersion.
A quelques jours des Mondiaux, dans quel état d’esprit es-tu ?
Je suis très concentrée car je sais que je peux réaliser quelque-chose de grand. L’année n’a pas simple à gérer, notamment parce que j’ai passé six mois au Canada avant de rejoindre Philippe Lucas à Narbonne, mais je me sens bien, en forme et confiante… En fait, je n’ai jamais nagé autant dans ma carrière, donc physiquement, je me sens vraiment forte !
Comment gère-t-on la période dite « d’affûtage » en eau libre ?
C’est toujours compliqué parce qu’on est en phase de transition. Il faut s’écouter, être attentif aux informations que nous livre notre organisme, mais sans se laisser envahir par la pression de la compétition. C’est délicat, mais après quelques années, on finit par trouver son équilibre (sourire)…

Rappelons, à ce titre, que tu disposes d’une solide expérience (Aurélie est notamment vice-championne du monde 2011 du 5 km, ndlr). Est-ce un atout supplémentaire dans la perspective des Mondiaux de Kazan ?
Forcément ! Cela fait dix ans que je fais de l’eau libre, dix ans que j’enchaîne championnats du monde et championnats d’Europe. J’ai également disputé les Jeux Olympiques de Pékin en 2008 (première apparition de l’eau libre aux JO, ndlr), alors oui, cela constitue bel et bien un atout supplémentaire, mais rien n’est joué à l’avance ! Chaque course d’eau libre est différente.
Depuis tes débuts, qu’est-ce qui a le plus changé en eau libre ?
En 2008, le 10 km est devenu « la » course de la discipline ! C’est une épreuve très difficile, une vraie guerre, mais de manière plus générale, je dirais que tout a changé ! Aujourd’hui, Stéphane (Lecat, directeur de la discipline à la Fédération Française de Natation, ndlr) soutien la professionnalisation de notre sport. Rien n’est laissé au hasard et nous nous appuyons sur un projet qui doit nous permettre de briller sur la scène internationale.

Ton statut de doyenne te confère-t-il une place particulière au sein de l’équipe de France ?
(Elle sourit) Non, pas vraiment… Je ne le prends pas comme ça. Si un nageur a besoin d’aide ou de conseils, je suis disponible pour échanger, mais je n’en prends pas l’initiative !
A titre personnel, quelles seront tes ambitions à Kazan ?
Je vise d’abord le top 10 sur le 10 km pour décrocher ma qualification pour les Jeux Olympiques de Rio. Mais je suis une athlète de haut niveau qui ambitionne d’être la meilleure, donc je vise le podium (silence)… mais je ne suis pas de nature à faire des pronostics. D’autant qu’en eau libre, comme je l’ai déjà dit, tout peut arriver ! En 2011, à Shanghai, je termine à un centième de la troisième place. Comme quoi, ça tient à peu de choses…

Les Jeux de Rio semblent être déjà très présents dans les esprits des nageurs tricolores. Peut-on décemment considérer que les Mondiaux de Kazan seront une répétition grandeur nature des JO brésiliens ?
Forcément, même si aux Jeux nous ne serons que 25 concurrentes (contre plus de 40 à Kazan, ndlr). Il faut comprendre que toutes les compétitions que nous disputons avant les Jeux nous permettent de nous projeter vers cette épreuve, d’emmagasiner de l’expérience et de répéter nos gammes.
N’est-ce pas paradoxal de « répéter ses gammes » en eau libre en sachant, comme tu le disais précédemment, que « tout peut arriver » ?
En réalité, il ne s’agit pas de modéliser une course type sur 10 km… C’est de toute façon impossible ! Non, il s’agit d’accumuler de l’expérience, bonne ou mauvaise, et de savoir réagir dans toutes les situations, sans tergiverser ou perdre de précieuses secondes.
Recueilli par A. C.




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