Wednesday, May 20, 2015

GILLES EMPTOZ-LACÔTE S’ARMER DE PATIENCE


Détenteur d'un podium aux championnats d'Europe de 1997 à Séville en plongeon synchronisé à 10 mètres avec Frédéric Pierre, puis d'une quatrième place aux championnats du monde de Perth l’année suivante, Gilles Emptoz-Lacôte a terminé sa carrière de compétiteur aux Jeux Olympiques de Sydney. Après avoir passé son professorat de sport, il entraînera à l'INSEP, puis encadrera les équipes de France aux Jeux de 2008 et à ceux de 2012. L’ancien directeur du plongeon à la Fédération Française de Natation, qui occupe désormais des responsabilités au Canada, nous parle de sa discipline.

Pouvez-vous nous présenter le plongeon français en quelques chiffres ?
Sur la saison 2013-2014, le plongeon français regroupait 1 028 licenciés, 407 femmes et 621 messieurs, répartis dans 25 clubs. Parmi ces derniers, 14 intégraient le classement national des clubs qui regroupe les clubs représentés aux championnats de France. A titre de comparaison, en 2007-2008, le nombre de licenciés s’élevait à 890 répartis dans 30 clubs. Avec 262 licenciés, le Lyonnais est actuellement le comité le plus important.
Quelles sont les qualités essentielles pour faire un bon plongeur ?
Il faut s’armer de patience car le plongeon implique des apprentissages très longs. Il faut avoir confiance en soi, une forte estime de soi. Au niveau des qualités physiques, un bon plongeur, c’est quelqu’un de rapide et d'explosif ! C'est à dire qu'il doit être puissant, tout en privilégiant la vitesse par rapport à la force. Il faut aussi être souple et coordonné. C'est avant tout une discipline acrobatique dont le dénominateur commun avec les autres disciplines de la FFN est le milieu aquatique.
A quel niveau de la hiérarchie internationale le plongeon français se situe-t-il ?
En ce moment, sur le plan européen, on est plutôt bien placé, en particulier chez les messieurs en tremplin, et chez les filles en haut-vol. C'est-à-dire qu'on arrive à accrocher des podiums dans ces épreuves-là. Sur le plan mondial, on figure parmi les finalistes de ces disciplines, mais on n'a pas encore franchi le cap pour accéder aux podiums. On est présent sur ces disciplines, mais pour les autres épreuves, le faible nombre de pratiquants, de lieux de pratique et de cadres constituent un frein aux résultats.
Quelle est la politique de la Fédération française pour faire progresser le plongeon dans cette hiérarchie ?
La fédération met en place les orientations imposées par le ministère. Le parcours de l'excellence sportive consiste ainsi à identifier les lieux de pratique et les individualités. On s'appuie aujourd'hui sur trois structures : deux Pôles France, à Strasbourg et à l'INSEP, et un Pôle Espoirs à Rennes. C’est à travers ce parcours de l'excellence que l’on cherche à développer la pratique de haut niveau, et l'idée est que Lyon intègre à son tour prochainement ce parcours de l'excellence sportive. Aujourd'hui, la grosse difficulté que l'on rencontre pour développer la pratique, c'est la rareté des infrastructures dédiées à la discipline, surtout en fosse séparée, et des créneaux pour pouvoir utiliser ces lieux. Lorsqu’on aura évolué sur ce point, on aura fait un grand pas !
Recueilli par Laurent Thuilier



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